Décence et intelligence doivent
présider à nos choix politiques.
« Ne pas croire aux sottises
des sages ; quelle atteinte aux droit de l’homme ! » Nietzsche, (P.M.B.)
Hamidou
DIOIP
« Que les politiques cessent
de croire que l’autorité leur appartient, que la souveraineté leur revient.» Hamidou
DIOIP
Nous sommes dans l’ère de la décadence. Ablaye wade à plongé
le Sénégal dans un état de décrépitude
ontologique et axiologique sans précédent. Comment peut-on gérer les affaires de la Cité si on a
des problèmes avec le vertueux, le juste, le légal, le légitime ?
Comment gérer un peuple si on n’a pas pitié de lui ? Il faut être plus que
candide pour ne pas apercevoir
qu’Abdoulaye Wade s’est trahi lui-même. Les scénarios qu’il pose sont séniles. Mais, le principal problème n’est pas
Abdoulaye Wade. Il faut que le peule identifie bien ses vrais ennemis qui sont
ces derniers nés. Ceux-là qui sont derrière lui sont les vrais dangers de la
nation sénégalaise, les terribles brebis galeuses à éliminer. Quiconque
soutient la débile candidature de Wade s’affirme comme un ennemi déclaré du
peuple. Etre avec Wade, c’est déjà cautionner ses dérives et partager avec lui
toutes les responsabilités devant les hommes, devant l’histoire et devant Dieu.
Il faut véritablement être hypocrite, voire mauvais, sinon maniaque pour demander au peuple de
réélire la plus vieille carapace de la Cité. Dialoguer avec Wade est devenu
impertinent ; car, c’est à la limite se friter avec l’insensé, l’interdit.
Moralement, il ne doit plus être notre interlocuteur, nous qui gardons encore
la tête sur les épaules, nous qui sommes encore raisonnables et sérieux, nous
qui sommes le peuple, nous qui payons les menteurs, les tricheurs, les
corrompus de la Cité. Wade est en train de lutter, non contre l’opposition,
mais bien entendu contre le peuple qui, rappelons le lui, lui a confié
l’exercice de la souveraineté. Que les politiques cessent de croire que
l’autorité leur appartient, que la souveraineté leur revient. Seul le peuple est souverain. Rousseau nous en
avertit déjà dans le Du contrat social :
« Un
peuple qui perd sa souveraineté perd sa qualité de peuple. » Wade
et les siens travaillent à nous faire perdre notre dignité, notre souveraineté,
ce que nous avons de plus sacré, notre liberté. Nous sommes à la veille de l’élection. Il
ne s’agit pas de changer pour changer. Le peuple ne doit pas répéter l’erreur
de 2000. Tout le monde sait que les dissidents socialistes ont fondamentalement
participé à l’élection de Wade en 2000. Abdou
Diouf devait partir ; il fallait
juste trouver quelqu’un. Voilà, avec ce quelqu’un du nom satanique d’Abdoulaye Wade, la conséquence
socio-économico-politique. Cette effervescence socio-politique et ce désarroi
socio-économique sans précédent au Sénégal porte bien clairement la signature
des politiques de grande gueule. Il ne faut pas être nihiliste pour dire qu’il
n’a rien fait. Abdoulaye Wade a bel et bien construit quelque chose. Mais, ce n’est guère pour le
peuple qu’il l’a fait. C’est pour que son nom soit cité à côté de ceux des
Senghor, Lamine Gueye ou ces gens dont le nom sera retenu par le Sénégal du fait de leur participation à la
construction de la Cité sénégalaise. Hypocrisie, mensonge, tricherie,
démagogies, laxisme, détournements, corruption, concussion caractérisent, somme
toute, l’œuvre « wadienne ». Il
ne mérite plus le respect et l’amour des
sénégalais. Mon plus grand malaise, c’est de constater qu’il existe des jeunes qui,
devant être l’énergie vitale du pays, le défendent encore. Le défendre, c’est trahir le Sénégal. Plaider
sa cause qui n’en est pas une, c’est un crime contre l’humanité. Me El-Hadji
Diouf a bien raison lorsqu’il dit que Me Wade est un danger. Il faut éprouver de la pitié pour lui ; car, il est un danger pour le pays et aussi pour sa propre personne. Le peuple
doit faire comprendre qu’il conteste Wade et sa politique ; mais, ce n’est
pas pour changer un homme et une équipe. Le peuple ne doit pas être l’instrument
de ces menteurs dont parle Nietzsche. Le peuple lutte pour sa souveraineté,
pour sa liberté, pour ce pourquoi il est ce qu’il est en tant que peuple. Non à l’irresponsabilité ! Non à l’injustice !
Non à la démagogie ! Non à l’imbécilité au sommet de l’Etat ! Non au
cynisme politico-politicien ! Non aux détournements ! Non à la
corruption et à la concussion ! Non
à la prostitution juridico-politique ! Nous voulons simplement dire :
non au mal ! Soyons congruents et acceptons ce qui se passe : le pays
va mal. Il convient de faire partir
Abdoulaye Wade ; mais, le principal est de choisir un homme intègre, avec
une forte dose de justice, de vertu et qui soit bien informé
des devoirs du politique à qui un
peuple confie son destin. Certes, nous sommes dans le chaos, l’effervescence ;
en revanche, nous devons garder notre sérénité, notre esprit pour, au-delà de
cette turbulence, faire le bon choix. Nous avons déjà commis, en 2000, une erreur que nous sommes en train de payer
en 2012. Nous ne devons pas répéter le
même égarement. Voter pour
quelqu’un parce que nous le connaissons, ou nous habitons ensemble, ou il est
de notre localité ou encore il
règle nos problèmes personnels, n’appartient pas au
citoyen répondant dignement de ce nom. Décence et intelligence doivent présider à
nos choix politiques. Il faut développer un opportunisme collectif et
déconstruire l’égoïsme béant. Il faut
rappeler que ce qui appartient à tous n’appartient à personne. C’est dans l’unité
que nous nous réalisons. Evitons ces politiques hypocrites et faux qui nous divisent, nous le
peuple, pour bien nous tenir en otage. Wade est un corrupteur des consciences,
un acheteur d’âme. Il a dépravé la conscience éthico-morale sénégalaise ; il a installé le culte du
gain facile, la tricherie. J’ai un sentiment de détresse, de malaise, d’angoisse,
bref d’inquiétude profond (ce sentiment) quand je vois un sénégalais faire l’apologie
de Wade. Quel magistrat, quel guide religieux sont sortis indemnes des
démagogies wado-wadistes ? On est le plus idiot quand on croit être le
plus intelligent. Il faut apprendre à faire la différence entre intelligence et
malice. C’est la malice, et non
l’intelligence, qui préside à son œuvre. Le Sénégal des véritables sénégalais, non
le Sénégal de ceux qui ont déjà obtenu des logis à l’étranger, non de ceux qui
soutiennent que le pays va bien, a fini de prendre conscience et, partant,
connaissance que Wade ne l’aime pas ou a cessé de l’aimer. Qu’il sache que le pays n’est pas une trésorerie
pour lui et son méphistophélique
ombre d’où sortent d’ingrats fils renégats osant, après insultes aux valeurs et principes fondateurs de la
nation, brandir leur pseudo carte nationale d’identité dans une
sarcastique et puérile intention de
prolonger la trahison dont ils sont les acteurs, on ne peut plus, fonciers. Que le peuple soit
serein, prudent et attentif. Que son choix soit intelligible, intelligent, conséquent et congruent. Qu’il soit uni et ait un seul mot dont
l’arrière-fond reste axiologique. Ainsi, le principal défi que doit absolument
relever, avant tout, par le prochain
Président de la République est celui-là même dit du « défi
axiologique ». Il doit réconcilier le sénégalais avec les valeurs qui sont
siennes. Le politique, le magistrat, l’administrateur, le guide (enseignant, religieux ainsi que tout ce qui
tombe sous leur compréhension) doivent recevoir, en premier lieu, la cure.
Au
nom de l’humanité, faisons ce que nous devons faire. Au nom de la dignité, reconnaissons
nos erreurs et apprenons à nous corriger. Au nom de la grandeur, luttons contre
l’orgueil, la vanité et l’hypocrisie. Je vous en supplie : reconnaissons
nos manquements et engageons-nous dans
la voie de la perfection. Nous devons
nous réconcilier avec nous-mêmes et réapprendre à nous humaniser. Il y va de
notre salut. Je présente mes excuses à qui ces mots font du mal !
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