lundi 20 février 2012


Décence et intelligence doivent présider à nos choix politiques. 

« Ne pas croire aux sottises des sages ; quelle atteinte aux droit de l’homme ! » Nietzsche, (P.M.B.)
Hamidou DIOIP

« Que les politiques cessent de croire que l’autorité leur appartient, que la souveraineté leur revient.» Hamidou DIOIP

Nous sommes dans  l’ère de la décadence. Ablaye wade à plongé le Sénégal dans  un état de décrépitude ontologique et axiologique sans précédent. Comment  peut-on gérer les affaires de la Cité si on a des problèmes  avec le vertueux,  le juste, le légal, le légitime ? Comment gérer un peuple si on n’a pas pitié de lui ? Il faut être plus que candide  pour ne pas apercevoir qu’Abdoulaye Wade s’est trahi lui-même. Les scénarios qu’il pose sont séniles.  Mais, le principal problème n’est pas Abdoulaye Wade. Il faut que le peule identifie bien ses vrais ennemis qui sont ces derniers nés. Ceux-là qui sont derrière lui sont les vrais dangers de la nation sénégalaise, les terribles brebis galeuses à éliminer. Quiconque soutient la débile candidature de Wade s’affirme comme un ennemi déclaré du peuple. Etre  avec Wade, c’est déjà  cautionner ses dérives et partager avec lui toutes les responsabilités devant les hommes, devant l’histoire et devant Dieu. Il faut véritablement être hypocrite, voire mauvais,  sinon maniaque pour demander au peuple de réélire la plus vieille carapace de la Cité. Dialoguer avec Wade est devenu impertinent ; car, c’est à la limite se friter avec l’insensé, l’interdit. Moralement, il ne doit plus être notre interlocuteur, nous qui gardons encore la tête sur les épaules, nous qui sommes encore raisonnables et sérieux, nous qui sommes le peuple, nous qui payons les menteurs, les tricheurs, les corrompus de la Cité. Wade est en train de lutter, non contre l’opposition, mais bien entendu contre le peuple qui, rappelons le lui, lui a confié l’exercice de la souveraineté. Que les politiques cessent de croire que l’autorité leur appartient, que la souveraineté leur revient. Seul  le peuple est souverain. Rousseau nous en avertit déjà dans le Du contrat social : « Un peuple qui perd sa souveraineté perd sa qualité de peuple. » Wade et les siens travaillent à nous faire perdre notre dignité, notre souveraineté, ce que nous avons de plus sacré, notre liberté.    Nous sommes à la veille de l’élection. Il ne s’agit pas de changer pour changer. Le peuple ne doit pas répéter l’erreur de 2000. Tout le monde sait que les dissidents socialistes ont fondamentalement participé à l’élection de Wade en 2000.  Abdou Diouf devait partir ;  il fallait juste trouver quelqu’un. Voilà, avec ce quelqu’un du nom  satanique d’Abdoulaye Wade, la conséquence socio-économico-politique. Cette effervescence socio-politique et ce désarroi socio-économique sans précédent au Sénégal porte bien clairement la signature des politiques de grande gueule. Il ne faut pas être nihiliste pour dire qu’il n’a rien fait. Abdoulaye Wade a bel et bien construit  quelque chose. Mais, ce n’est guère pour le peuple qu’il l’a fait. C’est pour que son nom soit cité à côté de ceux des Senghor, Lamine Gueye ou ces gens dont le nom sera retenu par  le Sénégal du fait de leur participation à la construction de la Cité sénégalaise. Hypocrisie, mensonge, tricherie, démagogies, laxisme, détournements, corruption, concussion caractérisent, somme toute, l’œuvre « wadienne ».  Il ne mérite plus le respect et l’amour  des sénégalais. Mon plus grand malaise, c’est de constater qu’il existe des jeunes qui, devant être l’énergie vitale du pays, le défendent encore.  Le défendre, c’est trahir le Sénégal. Plaider sa cause qui n’en est pas une, c’est un crime contre l’humanité. Me El-Hadji Diouf a bien raison lorsqu’il dit que Me Wade est un danger.  Il faut éprouver de la pitié pour  lui ; car, il est un danger pour  le pays et aussi pour sa propre personne. Le peuple doit faire comprendre qu’il conteste Wade et sa politique ; mais, ce n’est pas pour changer un homme et une équipe. Le peuple ne doit pas être l’instrument de ces menteurs dont parle Nietzsche. Le peuple lutte pour sa souveraineté, pour sa liberté, pour ce pourquoi il est ce qu’il est en tant que peuple.  Non à l’irresponsabilité ! Non à l’injustice ! Non à la démagogie ! Non à l’imbécilité au sommet de l’Etat ! Non au cynisme politico-politicien ! Non aux détournements ! Non à la corruption et à la concussion !  Non à la prostitution juridico-politique ! Nous voulons simplement dire : non au mal ! Soyons congruents et acceptons ce qui se passe : le pays va mal. Il convient de  faire partir Abdoulaye Wade ; mais, le principal est de choisir un homme intègre, avec une forte dose de justice, de vertu et qui soit bien  informé  des devoirs  du politique à qui un peuple confie son destin. Certes, nous sommes dans le chaos, l’effervescence ; en revanche, nous devons garder notre sérénité, notre esprit pour, au-delà de cette turbulence, faire le bon choix. Nous avons déjà commis, en 2000,  une erreur que nous sommes en train de payer en 2012. Nous ne devons pas répéter le  même égarement. Voter  pour quelqu’un parce que nous le connaissons, ou nous habitons ensemble, ou il est de notre  localité ou encore il règle  nos  problèmes personnels, n’appartient pas au citoyen répondant  dignement de ce nom. Décence et intelligence doivent présider à nos choix politiques. Il faut développer un opportunisme collectif et déconstruire l’égoïsme béant.  Il faut rappeler que ce qui appartient à tous n’appartient à personne. C’est dans l’unité que nous nous réalisons. Evitons ces politiques  hypocrites et faux qui nous divisent, nous le peuple, pour bien nous tenir en otage. Wade est un corrupteur des consciences, un acheteur d’âme. Il a dépravé la conscience éthico-morale  sénégalaise ; il a installé le culte du gain facile, la tricherie. J’ai un sentiment de détresse, de malaise, d’angoisse, bref d’inquiétude profond (ce sentiment) quand je vois un sénégalais faire l’apologie de Wade. Quel magistrat, quel guide religieux sont sortis indemnes des démagogies wado-wadistes ? On est le plus idiot quand on croit être le plus intelligent. Il faut apprendre à faire la différence entre intelligence et malice.  C’est la malice, et non l’intelligence, qui préside à son œuvre. Le Sénégal des véritables sénégalais, non le Sénégal de ceux qui ont déjà obtenu des logis à l’étranger, non de ceux qui soutiennent que le pays va bien, a fini de prendre conscience et, partant, connaissance que Wade ne l’aime pas ou a cessé de l’aimer. Qu’il  sache que le pays n’est pas une trésorerie pour lui et son méphistophélique ombre d’où sortent d’ingrats fils renégats  osant, après insultes  aux valeurs et principes fondateurs de la nation, brandir leur pseudo carte nationale d’identité dans une sarcastique  et puérile intention de prolonger la trahison dont ils sont les acteurs,  on ne peut plus, fonciers. Que le peuple soit serein, prudent et attentif. Que son choix soit intelligible,  intelligent, conséquent et congruent.  Qu’il soit uni et ait un seul mot dont l’arrière-fond reste axiologique. Ainsi, le principal défi que doit absolument relever,  avant tout, par le prochain Président de la République est celui-là même dit du « défi axiologique ». Il doit réconcilier le sénégalais avec les valeurs qui sont siennes. Le politique, le magistrat, l’administrateur, le guide  (enseignant, religieux ainsi que tout ce qui tombe sous leur compréhension) doivent recevoir, en  premier lieu, la cure.
Au nom de l’humanité, faisons ce que nous devons faire. Au nom de la dignité, reconnaissons nos erreurs et apprenons à nous corriger. Au nom de la grandeur, luttons contre l’orgueil, la vanité et l’hypocrisie. Je vous en supplie : reconnaissons nos manquements et engageons-nous  dans la voie de la perfection.  Nous devons nous réconcilier avec nous-mêmes et réapprendre à nous humaniser. Il y va de notre salut. Je présente mes excuses à qui ces mots font du mal !

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