NOTES DE METHODOLOGIE SUR LE
SUJET-TEXTE
Le
candidat est invité à expliciter et à discuter les idées développées dans un
texte bien précis.
·
L’explication
doit présenter, développer et justifier les idées du texte suivant un ordre
logique
·
La
discussion doit conduire le candidat à l’examen philosophique de la thèse de
l’auteur, à son évaluation critique
I-/
COMMENT PROCEDER ?
1-
Lire
et relire le texte autant de fois que cela est nécessaire en accordant une
attention soutenue aux connecteurs logiques (mots de liaisons) et aux concepts
essentiels (noms, verbes, adjectifs,
etc.)
2-
En
lisant le texte, il faut dégager le contenu précis de chaque phrase et
déterminer l’ordre logique organisant l’argumentation de l’auteur. A ce niveau,
il faut poser deux questions :
A-/
Que dit l’auteur ?
B-/ Que
fait l’auteur ?
La
question « Que dit l’auteur ? » invite le candidat à chercher
l’information précise contenue dans chaque phrase : il s’agit de voir et
de présenter ce que l’auteur dit et
comment il le di.
N. B. :
Il faut absolument éviter la paraphrase.
La
seconde interrogation « Que fait l’auteur ? » invite à
déterminer la manière dont procède l’auteur : il s’agit de dégager la structure argumentative du
texte. Il faut montrer comment l’auteur a structuré sa pensée.
Par
exemple, le candidat peut chercher à voir : quelle est la thèse de
l’auteur ? Quelles sont les autres
thèses qu’il examine et comment il élabore son analyse, son
argumentation ? Quels sont ses arguments ?
II-/
INTRODUCTION
L’introduction
est présidée par la saisie exacte du contenu même du texte. Ce n’est point un
résumé ou un compte rendu du texte ni même un exposé de la vie et/ou de la
pensée de l’auteur. Elle doit être simple et concise. Selon la C. N. P.
(Commission Nationale de Philosophie), la fonction minimale de l’introduction
est :
1-
Dire
de quoi parle le texte : il convient
de retrouver le problème
philosophique du texte (le thème, la question à la quelle il cherche à
répondre)
2-
Préciser
comment l’auteur s’y prend : il s’agit de voir la structure ; ie le plan du texte.
L’introduction doit poser en une formule concise et précise la thèse de
l’auteur. En partant de cette thèse, le candidat doit formuler une question qui se veut objection
annonçant le second moment du
commentaire, ie du développement.
III-/
DEVELOPPEMENT
Dans
l’exercice du commentaire, le développement comporte, fondamentalement, deux parties :
1-
Partie
explicative : il s’agit de se mettre à la place de l’auteur.
Il faut dégager un ordre logique d’explication.
Il faut faire preuve de cohérence, d’intelligence et d’intelligibilité. Ce
n’est pas une explication « mot à mot » ou « ligne à ligne ». Le candidat
doit trouver les idées ainsi que leur
contenu et leur lien logique pour expliciter dans la même structure logique les idées contenues dans le texte.
2-
Partie
critique ou évaluation philosophique : c’est un legs aristotélicien :
il faut exposer pour ensuite critiquer
Après avoir explicité le texte comme
l’aurait fait l’auteur, le candidat doit porter un regard critique sur le texte
et principalement sur la thèse de l’auteur. Ainsi, il peut mettre l’accent sur
le mérite de l’auteur, sur la portée philosophique de son propos. L’évaluation
critique peut amener le candidat à montrer
les limites du texte, les insuffisances de la démonstration ; ie de
l’argumentation voire les contradictions du texte. Sous cet angle, le
candidat peut adopter une position
(thèse) contraire à celle de l’auteur et
décliner une solution différente de celle de l’auteur. Toutefois, il
doit justifier, argumenter, illustrer son point de vue.
A cet effet, il pourra convoquer
d’autres penseurs dont les thèses sur la
question sont nettement distinctes de celles que propose le texte. Il n’est
point question détaler des connaissances générales et disparates, ni
d’accoler deux développement sans lien
aucun. La partie critique est très
appréciée à l’examen. Dès lors, il faut apprendre à critiquer, ie à discuter
des pensées d’auteurs.
N. B. : Il est préférable de s’abstenir de
critiquer si l’on ne trouve pas d’arguments
pertinents et ajustés au propos de l’auteur. Il ne s’agit pas de
critiquer parce qu’on doit critiquer ; il est plutôt question de
critiquer, parce que justement, on sait critiquer et qu’il y a matière à
critiquer.
Voilà ce qui autorise à voir que
le développement est une structure
logique rendant compte d’une pensée vivante.
IV-/ CONCLUSION
·
Dégager
le principal intérêt philosophique du
texte examiné.
·
Enoncer
de façon claire et précise la position adoptée face à la pensée de l’auteur.
N.B. : Le candidat peut suivre une logique
différente de l’ordre du texte. Cependant, il doit absolument veiller à la
cohérence, l’intelligibilité de son
analyse et des idées de l’auteur. L’explication passe par l’élucidation des
notions et par l’explicitation des
passages tenus pour difficiles.
Il
faut éviter :
-
la
paraphrase :
répéter approximativement et maladroitement ce qui est bien élaboré par
l’auteur.
-
Les
digressions :
les considérations sans rapport avec le problème abordé par l’auteur. Ne dire
de l’auteur et de sa pensée que cela seul qui intéresse le texte à étudier.
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