lundi 2 avril 2012


       NOTES DE METHODOLOGIE SUR LE SUJET-TEXTE


Le candidat est invité à expliciter et à discuter les idées développées dans un texte bien précis.
·         L’explication doit présenter, développer et justifier les idées du texte suivant un ordre logique
·         La discussion doit conduire le candidat à l’examen philosophique de la thèse de l’auteur, à son évaluation critique

I-/ COMMENT PROCEDER ?
1-      Lire et relire le texte autant de fois que cela est nécessaire en accordant une attention soutenue aux connecteurs logiques (mots de liaisons) et aux concepts essentiels  (noms, verbes, adjectifs, etc.)
2-      En lisant le texte, il faut dégager le contenu précis de chaque phrase et déterminer l’ordre logique organisant l’argumentation de l’auteur. A ce niveau, il faut poser deux questions :
                                   A-/ Que dit l’auteur ?
                                    B-/ Que fait l’auteur ?
La question « Que dit l’auteur ? » invite le candidat à chercher l’information précise contenue dans chaque phrase : il s’agit de voir et de présenter  ce que l’auteur dit et comment il le di.
N. B. : Il faut absolument éviter la paraphrase.
La seconde interrogation « Que fait l’auteur ? » invite à déterminer la manière dont procède l’auteur : il s’agit  de dégager la structure argumentative du texte. Il faut montrer comment l’auteur a structuré sa pensée.
Par exemple, le candidat peut chercher à voir : quelle est la thèse de l’auteur ? Quelles  sont les autres thèses qu’il examine et comment il élabore son analyse, son argumentation ? Quels sont ses arguments ?

II-/ INTRODUCTION
L’introduction est présidée par la saisie exacte du contenu même du texte. Ce n’est point un résumé ou un compte rendu du texte ni même un exposé de la vie et/ou de la pensée de l’auteur. Elle doit être simple et concise. Selon la C. N. P. (Commission Nationale de Philosophie), la fonction minimale de l’introduction est :
1-      Dire de quoi parle le texte : il convient  de retrouver le problème  philosophique du texte (le thème, la question à la quelle il cherche à répondre)
2-      Préciser comment l’auteur s’y prend : il s’agit de voir  la structure ; ie le plan du texte. L’introduction doit poser en une formule concise et précise la thèse de l’auteur. En partant de cette thèse, le candidat doit  formuler une question qui se veut objection annonçant  le second moment du commentaire, ie du développement.

III-/ DEVELOPPEMENT
Dans l’exercice du commentaire, le développement comporte,  fondamentalement, deux parties :
1-      Partie explicative : il s’agit de se mettre à la place de l’auteur.
Il faut dégager un ordre logique d’explication. Il faut faire preuve de cohérence, d’intelligence et d’intelligibilité. Ce n’est pas une explication « mot à mot »  ou « ligne à ligne ». Le candidat doit trouver  les idées ainsi que leur contenu et leur lien logique pour expliciter dans la même structure logique  les idées contenues dans le texte.

2-      Partie critique ou évaluation philosophique : c’est un legs aristotélicien : il faut exposer pour ensuite critiquer
Après avoir explicité le texte comme l’aurait fait l’auteur, le candidat doit porter un regard critique sur le texte et principalement sur la thèse de l’auteur. Ainsi, il peut mettre l’accent sur le mérite de l’auteur, sur la portée philosophique de son propos. L’évaluation critique peut amener le candidat à montrer  les limites du texte, les insuffisances de la démonstration ; ie de l’argumentation voire les contradictions du texte. Sous cet angle, le candidat  peut adopter une position (thèse) contraire à celle de l’auteur et  décliner une solution différente de celle de l’auteur. Toutefois, il doit justifier, argumenter, illustrer son point de vue.
A cet effet, il pourra convoquer d’autres penseurs dont les thèses  sur la question sont nettement distinctes de celles que propose le texte. Il n’est point question détaler des connaissances générales et disparates, ni d’accoler  deux développement sans lien aucun.  La partie critique est très appréciée à l’examen. Dès lors, il faut apprendre à critiquer, ie à discuter des pensées d’auteurs.

N. B. : Il est préférable de s’abstenir de critiquer si l’on ne trouve pas d’arguments  pertinents et ajustés au propos de l’auteur. Il ne s’agit pas de critiquer parce qu’on doit critiquer ; il est plutôt question de critiquer, parce que justement, on sait critiquer et qu’il y a matière à critiquer.
Voilà ce qui autorise à voir que le  développement est une structure logique rendant compte d’une pensée vivante.


IV-/ CONCLUSION
·         Dégager le principal intérêt  philosophique du texte examiné.
·         Enoncer de façon claire et précise la position adoptée face à la pensée de l’auteur.

N.B. : Le candidat peut suivre une logique différente de l’ordre du texte. Cependant, il doit absolument veiller à la cohérence,  l’intelligibilité de son analyse et des idées de l’auteur. L’explication passe par l’élucidation des notions  et par l’explicitation des passages tenus pour difficiles.
Il faut éviter :
-          la paraphrase : répéter approximativement et maladroitement ce qui est bien élaboré par l’auteur.
-          Les digressions : les considérations sans rapport avec le problème abordé par l’auteur. Ne dire de l’auteur et de sa pensée que cela seul qui intéresse  le texte à étudier.


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